- EAN13
- 9782200356163
- Éditeur
- Armand Colin
- Date de publication
- 11/2002
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'homme sans repos
Du mouvement de la Terre à l'esthétique métaphysique de la vitesse (XVIIe- XXe siècles)
Michel Blay
Armand Colin
Autre version disponible
-
Papier - Armand Colin 30,00
Qu'est-ce donc que ce monde où l'homme semble sans repos, où les raisons
d'être ne sont plus, à maints égards, que des raisons de vitesse ? Comment s
'est-il substitué, jusqu'à l'effacer, à l'univers ancien où l'homme, assujetti
aux règles divines et aux hiérarchies ontologiques, suivait son chemin sans
imaginer prendre de vitesse le mouvement du monde ?
Autrement dit, pourquoi et comment faire vite a-t-il pu devenir une fin en soi
? Devenus ce que nous sommes, nous imaginons volontiers que l'empire de la
vitesse est sorti tout armé du seul progrès technologique, lui-même amené par
le désir « naturel » d'échapper à la contrainte du temps subi ou perdu. Mais
en réalité, le concept a précédé le rêve, la subtile raison scientifique a
appelé cet aveuglant, exaltant et périlleux changement de monde, dont seul un
retour sur le témoignage des artistes et des écrivains nous permet aujourd'hui
de prendre la mesure. Le grand mérite de cet ouvrage est de montrer comment,
s'agissant d'un trait majeur de notre civilisation, se sont articulés le
scientifique et l'extra-scientifique. L'enquête, en soi passionnante,
originale par la place qu'elle accorde à ce révélateur majeur qu'est
l'évolution des conceptions esthétiques, contribue avec bonheur à nous placer
dans la position épistémologique nécessaire pour affronter une autre tâche
indispensable : appréhender le jeu contemporain de l'homme et du temps.
Michel BLAY, philosophe et historien des sciences, auteur de nombreux ouvrages
sur l'émergence de la science classique, est directeur de recherches au CNRS.
Il a été directeur de la recherche à l'E.N.S. de Saint Cloud / Lyon.
d'être ne sont plus, à maints égards, que des raisons de vitesse ? Comment s
'est-il substitué, jusqu'à l'effacer, à l'univers ancien où l'homme, assujetti
aux règles divines et aux hiérarchies ontologiques, suivait son chemin sans
imaginer prendre de vitesse le mouvement du monde ?
Autrement dit, pourquoi et comment faire vite a-t-il pu devenir une fin en soi
? Devenus ce que nous sommes, nous imaginons volontiers que l'empire de la
vitesse est sorti tout armé du seul progrès technologique, lui-même amené par
le désir « naturel » d'échapper à la contrainte du temps subi ou perdu. Mais
en réalité, le concept a précédé le rêve, la subtile raison scientifique a
appelé cet aveuglant, exaltant et périlleux changement de monde, dont seul un
retour sur le témoignage des artistes et des écrivains nous permet aujourd'hui
de prendre la mesure. Le grand mérite de cet ouvrage est de montrer comment,
s'agissant d'un trait majeur de notre civilisation, se sont articulés le
scientifique et l'extra-scientifique. L'enquête, en soi passionnante,
originale par la place qu'elle accorde à ce révélateur majeur qu'est
l'évolution des conceptions esthétiques, contribue avec bonheur à nous placer
dans la position épistémologique nécessaire pour affronter une autre tâche
indispensable : appréhender le jeu contemporain de l'homme et du temps.
Michel BLAY, philosophe et historien des sciences, auteur de nombreux ouvrages
sur l'émergence de la science classique, est directeur de recherches au CNRS.
Il a été directeur de la recherche à l'E.N.S. de Saint Cloud / Lyon.
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