- EAN13
- 9782271090348
- Éditeur
- CNRS éditions
- Date de publication
- 10/03/2016
- Collection
- Sociologie/Anthropologie
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - "CNRS Éditions" 27,00
À Séville de grands rituels mobilisant l'ensemble du corps social se succèdent
tout au long de l'année : semaine sainte, ouverture de la saison des corridas,
feria, pèlerinage de Rocío et Corpus Christi. Flamboyantes et exotiques, ces
célébrations d'un catholicisme populaire exercent sur quiconque y porte un
regard une forme de fascination. Du meurtre de Notre Père Jésus lors de la
semaine sainte à la pulsion du désir retrouvé et maîtrisé lors de la corrida
de resurrección, à la feria qui célèbre l'émergence de la parenté, au rapt de
la Vierge en Mère à laquelle le pèlerin doit finalement renoncer, et enfin, à
la consommation festive du corps de Notre Père Jésus : le peuple andalou
construit, au moyen de ses rituels, une scénographie originale du triangle
œdipien. La Passion selon Séville procède ainsi par clivage entre la mise en
scène du mythe et la mise en acte du rite qui suggère un autre récit, non
explicité, celui de l'inconscient. Par une description fine et vécue des
processions et des célébrations sévillanes, ainsi que par une très riche
iconographie, Antoinette Molinié nous donne à voir un christianisme vivant et
incarné. Combinant de manière novatrice une approche structuraliste et des
outils freudiens, elle propose une analyse des grands rites de notre culture
dans leur spécificité andalouse.
tout au long de l'année : semaine sainte, ouverture de la saison des corridas,
feria, pèlerinage de Rocío et Corpus Christi. Flamboyantes et exotiques, ces
célébrations d'un catholicisme populaire exercent sur quiconque y porte un
regard une forme de fascination. Du meurtre de Notre Père Jésus lors de la
semaine sainte à la pulsion du désir retrouvé et maîtrisé lors de la corrida
de resurrección, à la feria qui célèbre l'émergence de la parenté, au rapt de
la Vierge en Mère à laquelle le pèlerin doit finalement renoncer, et enfin, à
la consommation festive du corps de Notre Père Jésus : le peuple andalou
construit, au moyen de ses rituels, une scénographie originale du triangle
œdipien. La Passion selon Séville procède ainsi par clivage entre la mise en
scène du mythe et la mise en acte du rite qui suggère un autre récit, non
explicité, celui de l'inconscient. Par une description fine et vécue des
processions et des célébrations sévillanes, ainsi que par une très riche
iconographie, Antoinette Molinié nous donne à voir un christianisme vivant et
incarné. Combinant de manière novatrice une approche structuraliste et des
outils freudiens, elle propose une analyse des grands rites de notre culture
dans leur spécificité andalouse.
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