• Conseillé par (Libraire)
    24 février 2018

    La saga de Grimr

    Fin du XVIIIe siècle, l’Islande subit le joug du royaume danois et ne doit sa survie qu’aux importations. Grimr, un jeune islandais ayant perdu sa famille dans l’éruption d’un volcan, se fait capturer par des mercenaires. Mais l’Islande est une île marquée par la terre et le feu, et Grimr porte désormais son héritage : faisant preuve d’une force colossale, il réussit à s’enfuir grâce à l’aide d’un voleur, qui le prendra sous son aile jusqu’à l’âge adulte.
    La saga de Grimr, en fin de compte, est une fresque de l’Islande rendant hommage à sa beauté sauvage. Grimr, en pleine quête initiatique, parcourt les terres de son île natale, porté uniquement par sa fureur de vivre. Sans famille, dans un monde où on ne survit pas seul, notre héros évolue en marge de la société, repoussé à cause de son apparence et de la superstition, alors que son seul but est d’inscrire son nom dans l’histoire. Jérémie Moreau signe ici un récit d’une puissance évocatrice phénoménale, où la brutalité de ses peintures dessine une Islande battue par les éléments et habitée par des colons rendus aussi sauvages que son climat. Au fil des pages, on découvre ainsi la culture et les lois du peuple islandais, la dureté de son environnement et les étendues barbares mais magnifiques de l’Islande.

    Jérémy Moreau avait déjà reçu lors du festival d’Angoulême le prix de la bande dessinée scolaire en 2005, ainsi que le prix jeune talent et le prix de la meilleure bande dessinée francophone (choix polonais) en 2012 pour le Singe de Hartlepool. Cette année, la saga de Grimr récompense son travail en recevant le Fauve d’Or à Angoulême, consacrant Jérémy Moreau en tant qu’auteur de la nouvelle génération de bédéistes de la scène française.