Souvent, lors de débats autour du passé récent de notre pays j'entends par exemple "les années trente, je n'y étais pas" Je vous rassure, moi non plus 😀Mais pour remédier à cette absence nous avons les livres d'histoire ! Je lis "Le fascisme français" qui décrit les émeutes du 6 février 1934 et l'action des innombrables ligues d'extrême droite. L'Action française et ses camelots du roi armés de cannes, le Faisceau, les Jeunesses patriotes, les Croix de Feu du colonel de la Rocque, et tant d'autres. En commun l'aversion du parlementarisme et l'abolition de la république. Le 6 février 1934 constitue la première étape d'un processus qui aboutira au régime de Vichy et à la collaboration.

Au fil des ans, les endroits familiers se modifient imperceptiblement. Les consignes disparaissent, le vendeur de loterie aussi et le monument aux morts est déplacé, victime de la rénovation des lieux. Dans l’agitation permanente de la gare Saint-Lazare, le narrateur évoque son passé et brosse un tableau du quartier, des commerces, des trajets des banlieusards pressés de rentrer chez eux le soir. De multiples rencontres, des échanges, des situations loufoques, le tourbillon de la vie. Et cette jeune femme mystérieuse et envoutante qui vendait des lithographies hideuses. Un voyage dans des souvenirs d’enfance empreint de nostalgie et, mine de rien, une subtile description de l’évolution des relations sociales.

Deux étudiants en agronomie découvrent lors d’une conférence le rôle du lombric dans la préservation des sols, moment qui scellera leur amitié.
Résolus à changer le monde ils empruntent des chemins différents.
Pour Arthur, inspiré par Thoreau, c’est la ferme abandonnée du grand père et des besoins réduits à l’essentiel, pour Kevin, quitte à faire quelque entorse à un idéal commun, l’aventure de la start-up de vermicompostage. Les obstacles qu’ils rencontrent face à la méfiance envers les néo-ruraux ou la voracité du capitalisme, de l’entre soi des nantis et du mépris de classe altèrent leur relation. Une myriade de personnages, des «Young leaders» au ministre de l’économie en passant par les investisseurs potentiels, dépeints avec sagacité, traverse ce roman au cœur de l’enjeu écologique de notre temps.

Aurore, en rupture de ban professionnel et amoureux, fuit la capitale pour se réfugier dans la maison maternelle avec son fils, sur un causse. Alexis, acteur célèbre ne se présente pas aux répétitions de Dom Juan. Il déserte la ville et fortuitement rencontre Aurore. S’ensuit un dialogue profond, une mise à nu de leurs parcours et de leurs sentiments. Mais Alexis est au centre d’un scandale porté par une élève abusée. Incisif et troublant.

Un tueur à gages pour le moins étrange, un ambassadeur du Multilinguisme bien décidé à abattre les frontières, une jeune équipe de conseillers cosmopolites, les ingrédients d’une parodie de roman d’espionnage. Mais aussi l’Europe et ses institutions comme utopie et cadre de l’action. Et à la fin ce ne sont pas les identitaires qui gagnent…Jubilatoire !