Jusqu' à la dernière page, Swan Song est une saga époustouflante qui rappelle Stephen King à son meilleur. L'écriture est exhaustive, immersive, tout comme l'univers. Le récit nous tient en haleine sans jamais faiblir, et la dimension quasi biblique de cette épopée lui confère une aura éblouissante.
Il faut lire les deux tomes pour en saisir toute l'ampleur.

S'il fallait donner un point de départ à cette histoire, ce serait sûrement la rencontre des parents de Marian, invoquant plus un naufrage qu'une croisière paisible.
Lorsque le drame survient, Marian n'est âgée que de quelques mois ; et si l'aube de son existence semble marquée par quelque funeste présage, notre héroïne n'aura de cesse de nager à contre-courant durant toute sa vie, défiant le destin et les conventions de son époque, et deviendra une aviatrice brillante et intrépide, mais aussi une femme indomptable, impossible à cerner tant elle referme de mystère.
Maggie Shipstead nous fait voyager dans le temps et autour du globe, et nous offre un roman digne des plus grandes sagas familiales, porté par une héroïne inoubliable, des personnages séduisants et une écriture saisissante.

Juste après l'indépendance de l'Algérie, le personnage de cette histoire qui n'est encore qu'un adolescent, voit sa vie voler en éclats : son père, furieux d'avoir perdu l'Algérie française, bascule dans le camps des traîtres et devient un membre important de l'O.A.S. au point de devenir l'ennemi numéro un de la nation.
Déménager en urgence avec sa mère, se cacher à Majorque sans parler un mot d'espagnol, se sentir épié en permanence, voilà de quoi sera fait le quotidien de notre héros. Mais lorsqu'on a dix-sept ans, c'est un fardeau bien trop lourd à porter. Comment peut-on se construire quand on est écrasé par l'ombre d'un père dangereux ?
Lorsque des membres du gouvernement l'approchent pour tenter d'atteindre son père, l'adolescent va faire face à un dilemme d'envergure : le trahir ou le protéger.
Un roman extrêmement prenant sur la figure toute-puissante du père et sur le poids de l'héritage familial, qui plaira assurément aux fans de Sorj Chalandon !

Trust possède tout de la grande fresque dynastique, brossant le portrait d’une famille new yorkaise régnant sur la finance florissante et avec en son centre le génie qui fera culminer leur fortune. Mais le récit sème le trouble, semblant se répéter, faisant éclore une autre version de l’histoire. C’est que vous êtes dans un roman énigmatique qui vous dévoile les arcanes d’un pouvoir plus obscur que l’argent dont il se sert. Les puissants ont un pouvoir ultime, celui de faire advenir une vérité, un récit que chacun devra croire. L’auteur nous embarque dans un grand roman moraliste à l’américaine. Magistral.

Aurélien et Alice s’aiment envers et contre tous, surtout contre la famille de la jeune femme. Peu importe, Alice est l’originale qui place son amour au-dessus des apparences sociales, jusqu’à ce que les années érodent le romantisme des débuts, fassent naître une liaison et surgir la nuit fatale où la famille vole en éclats. L’emprisonnement d’Aurélien et son silence, la colère d’Alice, qui subit à nouveau la pression de son clan, amènent le couple à une rupture presque irrémédiable. Santiago Amigorena glane alors les poussières d’espoir laissées en jachère dans des vies où le désir de perdre semble gagner. Ce texte frappe au cœur, ouvre à une possible rédemption contre soi d’abord puis contre les faux semblants de la rupture. Un texte d’amour et de révolte.