Sophie est riche, seule et libre depuis qu’elle a perdu successivement, et dans cet ordre, ses parents et sa grand-mère. Comme chacun sait, la solitude revêt des costumes bien différents, et dans le cas de Sophie, celle-ci a pris la forme d’une obsession farfelue pour la Reine d’Angleterre. A mesure que son vide intérieur grandit, Sophie accumule les babioles à l’effigie de la famille royale. Au lendemain de la mort du Prince Philip, Elizabeth II se volatilise, provoquant la stupeur dans le monde entier et un ouragan dans la vie de Sophie. On dévore cette comédie légère comme un nuage de lait qui parvient, comme par magie, à faire revivre la Reine.

C'est un soir de 14 juillet que Tiffanie, divorcée et mère de deux garçons, va faire rentrer un homme dans sa vie, dans la perspective d'une vie un peu plus douce. Même si la soirée est à la fête, on ne peut s'empêcher de remarquer cette électricité latente, presque palpable. Un roman implacable dans lequel toute la violence émanant des personnages est contenue par l'écriture brillamment maitrisée de l'auteur. Rien ne manque, rien ne dépasse, et parfois, des fulgurances lumineuses viennent transpercer ce mal et se frayer un chemin jusqu'à nous.

A la manière d’un magicien, François Bégaudeau tisse sur les pages de ce court roman l’histoire d’amour de Jacques et Jeanne, et nous prouve que la beauté ne réside pas forcément dans les passions déchaînées. Et si l’on a coutume de dire que le temps efface tout, force est de constater qu’ici, au contraire, il se fait un allié précieux des amoureux timides, transformant patiemment les sentiments naissants en un amour profond et inébranlable.
Avec délicatesse et une connaissance indéniable de l’âme humaine, François Bégaudeau réchauffe notre cœur de lecteur, nous émeut et nous permet de penser que peut-être, au fond, rien n’est perdu.

Elle s'est invitée à votre table, à votre soirée, dans votre piscine, votre lit et dans votre vie, mais la connaissez-vous vraiment? Êtes-vous sûr de l'avoir déjà aperçue ?
De sa plume précise, Emma Cline nous invite dans ce récit troublant et nous livre une peinture sociale très lucide.

Rachel a 24 ans, vit à Los Angeles et a deux religions : le judaïsme et les calories. L'obsession du contrôle et de la minceur l'enferment dans une bulle qui la protège et la détruit en même temps.
Pour remonter à l'origine de son désordre alimentaire, je vous le donne en mille : une mère froide et maladroite incapable de montrer son amour autrement qu'en maintenant le poids de sa fille dodue sous une limite acceptable, projetant ainsi ses propres peurs. "Tu veux être grosse ou tu veux plaire aux garçons ?"
Aujourd'hui Rachel suit une psychanalyse, en espérant se défaire de la toxicité des rapports avec sa mère, qui continue d'exercer son emprise, et de ses troubles alimentaires. Mais pour ça, il va falloir parler à l'enfant qu'elle abrite en elle, au risque de s'effondrer.
Car aujourd'hui Rachel est une superbe jeune femme d'où rien ne dépasse, au prix d'efforts et de rituels insensés.
Mais à l'intérieur, ça bouillonne, c'est un volcan dans lequel fusionnent son désir pour la nourriture et son appétit sexuel. Et par-dessus tout, il y a ce besoin primaire d'amour maternel.
Et puis un jour elle rencontre Miriam, et son armure se fend, libérant ainsi Rachel de la maltraitance qu'elle s'infligeait elle-même et des injonctions maternelles.
Les scènes de sexe, réelles ou fantasmées sont explosives, crues, extrêmement explicites, proportionnelles à la frustration qui maintenait Rachel prisonnière.
C'est un roman libérateur à l'humour dévastateur et à la symbolique omniprésente, un peu comme si on venait à bout d'années de psychanalyse. J'ai post-ité la quasi intégralité des pages et je suis tombée en amour pour l'écriture de Mélissa Broder.

Arrêtez de chercher des livres de développement personnel pour guérir votre enfant intérieur, la solution se trouve dans ce roman. Vous y trouverez aussi de l'amour et beaucoup de yaourt glacé.