A l'abri de rien
Marie perd son travail et décide brusquement de se consacrer aux réfugiés d’un camp qui attendent de partir pour l’Angleterre et un avenir meilleur. Négligeant sa famille, elle glisse peu à peu dans un dévouement exclusif où elle finit par se perdre elle-même. Ce portrait de cette femme dépassée par la force de ses sentiments bouleverse, trouble et dérange le lecteur. Ce livre met bien sûr crûment en exergue l’épineux problème des réfugiés en France, ces hommes venus du Kosovo et d’ailleurs rejetés, parfois maltraités, à la recherche d’une vie décente.
La zone d'inconfort
Jonathan Franzen raconte son enfance, son adolescence et sa vie d'adulte. Cet autoportrait d'un enfant de classe moyenne vivant dans les années 70 est aussi le regard sur une époque, loin de l’Amérique d’aujourd’hui, à la fois, idéaliste, optimiste voire insouciante et nonchalante. L’auteur nourrit son récit d’anecdotes, parfois cocasses : on apprend qu'un jour, enfant, il a baissé son pantalon pour épater des filles mais l'a beaucoup regretté, ou que son attirance pour sa professeure d’allemand et son trouble l’ont empêché à tout jamais de maîtriser la langue de Goethe, ou encore sa passion pour le dessinateur de Snoopy et pour les oiseaux. La note d’humour permanente dans le récit est aussi accompagnée d’une sincérité sans complaisance.
Le village de l'Allemand : ou le journal des frères Schiller
Malrich de père Allemand et de mère Algérienne vit en banlieue parisienne. Quand son frère se suicide, le souvenir de son père et sa mère assassinés lors de la guerre civile algérienne resurgit. L’incompréhension et la douleur le conduisent alors à lire le journal intime de Rachel, son frère. Les raisons de cette élimination volontaire se dévoilent : le père chéri, héros de la guerre d’indépendance contre les Français a aussi été un SS dans les camps d'extermination nazis. Les morts violentes du présent et du passé se rejoignent dans la souffrance et les questionnements du narrateur. A quelle mémoire, quelle identité se référer désormais ? Roman bouleversant, troublant, profond écrit dans un style remarquable de retenue.
Nous combattrons l'ombre
Osvaldo, psychanalyste a perdu sa femme et vit désormais avec Rossiana. Il reçoit souvent une mystérieuse patiente dénommée Mariz London qui lui fait d'étranges confidences : elle lui révèle l’existence d’un groupe, auquel appartient son père, impliqué dans le trafic de drogue et la contrebande. Sans mesurer les risques de sa dénonciation, le psychanalyste veut faire éclater ces affaires louches de la haute société portugaise. Peut-on réellement atteindre les bandits retranchés dans de si hautes sphères ? C’est ce qu’Osvaldo apprendra à ses dépens. Voici un roman mystérieux, haletant, inquiétant sur fond de scandale politico-social et servi par une construction originale.
Le Cadeau de fin d'année
Pour les 7-8 ans Le narrateur est un écolier qui rêve autour de la promesse que son grand-père, Maximilien-Alexandre lui a faite : lui offrir un cadeau à la fin de l’année ! Il s'imagine bien des choses, un objet extraordinaire, quelque chose d'inédit et d’inconnu. Sa curiosité devient une véritable quête et tourne à l’énigme. Voici un petit roman familial haletant et drôle.