Betty D.

Conseillé par (Libraire)
17 août 2015

Original et touchant

Un roman, un cahier central de photographies, une enquête et un CD réunis en un seul volume. Forcément, naissent l'étonnement et la perplexité, de quoi être fortement intrigué. Isabelle Monnin a le don de raconter des histoires et de très bien le faire. Le roman élaboré à partir d'une série de photographies anonymes achetées sur internet est marqué d'une très belle empathie, identique au déroulement de l'enquête qui suivra. L'auteure sait rester discrète, imagine, observe, et rend ses personnages, imaginaires ou réels, fort sympathiques. La lecture terminée, vous êtes imprégnés d'une certaine douceur et tendresse, heureux d'avoir rencontré ces gens le temps de quelques pages, le temps d'une vie, le temps d'un livre.

Conseillé par (Libraire)
17 août 2015

L'auteur intime

Texte intime et profondément littéraire qui révèle la puissance de l'auteure. C'est orchestré, maîtrisé, brillant et touchant de confiance et de confidence. Les mots sont ajustés, façonnés et donnent vie et sens, couleur et matière. Il y a les silences, les odeurs, quelques souvenirs prégnants, les gestes besogneux, le retour incessant à la terre, le repli dans les mots, l'accès au savoir. Marie-Hélène Lafon s'expose et dit son identité profonde d'auteure, en douceur, sans nostalgie, avec une grande acuité. L'accomplissement de son œuvre est un chantier perpétuel qu'elle donne à partager, à entendre pour notre plus grand bonheur.

Conseillé par (Libraire)
17 août 2015

Savoureux !

"Petit Piment" est un savoureux mélange de joyeuseté et de gravité. Alain Mabanckou y déploie toute son habileté littéraire dans les rues de Pointe Noire au Congo avec le personnage de Petit Piment, jeune orphelin dégourdi et malicieux. C'est une relation à l'Afrique et de l'Afrique, grave, facétieuse et lumineuse qui stimule l'imaginaire du lecteur. C'est un enchantement littéraire fait de situations désastreuses traversées par Petit Piment aussi bien que cocasses et insolites, drôles. Petit Piment est un personnage attachant, épris de liberté et d'affection qui lui manquent cruellement. sachant toujours rebondir, plein de vivacité et de lumière.

Conseillé par (Libraire)
17 août 2015

Un petit bijou littéraire

Fable contemporaine au charme slave, poétique, musicale, rude et tragique. Derrière l'immensité et la beauté des steppes kazakhes se dissimule la beauté miroitante et glaçante du lac funeste, celui de la Zone. Le bleu n'est qu'apparence, insondable et faussement tranquille. Le danger mortel n'est pas perceptible, la tentation est grande de s'y plonger. Le mystère est tu, le secret bien gardé. La puissance nucléaire soviétique n'a pas de limites, lancée dans une course effrénée, toujours sublimée. Le petit Yerzhan ne se sait pas sacrifié, il éprouve sa jeunesse, son talent de violoniste surdoué au sein de sa communauté dans ce village retiré du monde, à l'abri des regards extérieurs. Dans cette contrée imaginaire, presque surnaturelle, mais ô combien réelle, le lecteur est fasciné, troublé. Le rêve et la poésie s'emboîtent, glissent vers le drame avéré. La folie exacerbée des hommes l'emporte toujours sur la candeur et les rêves de l'enfance. Petit bijou littéraire de cette rentrée.

Conseillé par (Libraire)
17 août 2015

Figure du père

Roman abrupt et cathartique : une urgence , un seul souffle narratif. Et pourtant, le lecteur reste stupéfait devant tant de maîtrise intérieure, de blessures intériorisées et découvre ce texte longtemps porté, réfléchi comme s'il avait été déjà là bien avant les précédents romans. La figure du père omniprésente, traumatisante et intacte. Sorj Chalandon ne juge pas, il dévoile intimement l'art de la séduction, de la manipulation, la maltraitance physique et morale. Ce texte est tissé de silences, de solitudes et d'incompréhensions tout en interrogeant une irrépressible fascination devant l'autorité unilatérale et les mensonges grossiers et fantasques. Il faut lire ce roman, de toute urgence.