Am Fred B.

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16 août 2018

Portrait uppercut de la France post-2001

Un soldat de retour d'Afghanistan, un éducateur de banlieue devenu conseiller à l'Elysée, un PDG amateur d'art et de luxe, une journaliste : autant de figures de la France d'aujourd'hui, confrontées aux violences du monde et aux injustices sociales. Un roman vissé comme une série sur la politique et le racisme . Des personnages de jeunes ambitieux dont la fureur de vivre se trouve mise à l'épreuve du pouvoir et de la folie humaine. - Des survivants magnifiques.

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2 août 2018

Eclairant.

Un président se montre-t-il un peu trop autoritaire ? On peut être tenté d'évoquer un peu vite le totalitarisme. Dans ce "précis" très éclairant, Florent Bussy montre bien les spécificités du ou des totalitarismes. Il s'appuie sur des textes canoniques d'Hannah Arendt, de Georges Orwell, de Claude Lefort... pour mettre en lumière la déshumanisation radicale à laquelle ces régimes se sont livrés. Une réflexion salutaire pour le temps présent, et pour l'avenir aussi.

Frédéric

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2 août 2018

Danser après la guerre

Londres, 1920. Trois âges de la femme à l'heure de l'après-guerre. Elles attendent la fin de cette nuit. Elles veulent recommencer à vivre dans un comme-avant impossible. Toutes ont perdu un homme, la joie, un corps. Qui a gagné, sinon la guerre ? Comment revivre ensemble, hommes et femmes, après cet impossible ? Un roman sensible sur la guerre de 14 vécue par les femmes.

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1 août 2018

Le corps d'une fille

Peut-être le meilleur livre d'Annie Ernaux. Elle y découpe à vif la jeune fille restée en elle comme un corps étranger. Elle en extrait un boyau pourri : la honte d'être pauvre, la honte d'être une femme qui désire. Cette blessure, elle la dissèque comme un trophée, dont elle nous fait une offrande de mots. Avec l'ambition immense de la modestie et la pudeur d'une couverture de survie, elle décrit la naissance des femmes. Pour les adolescentes d'hier et d'aujourd'hui.

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1 août 2018

Qu'avons-nous fait de la Beauté ?

Dans le rôle difficile de Cassandre, Annie Le Brun nous met en garde contre la marchandisation du monde et de notre attention. Elle nous alerte sur la standardisation du beau et sa configuration commerciale, sur l'enlaidissement et l'appauvrissement des paysages et des consciences. Pour elle, une guerre a été gagnée, qui mène à la victoire d'une culture de la domination par l'argent, de l'accumulation de déchets. Sa réflexion esthétique prend une ampleur sociale et politique : le "réalisme globaliste" fonctionne par exclusion, nivellement, peur de la pensée. Or, elle nous rappelle à notre besoin vital de beauté et de valeurs. Elle nous incite à la désertion de la nuit et du rêve, à la liberté sauvage de la poésie. Stimulant!