Mont Blanc

Sans résumé de la part de l’éditeur, la découverte en avant-première de « Mont Blanc » a été de bout en bout totale. Malheureusement, mon impression globale est plutôt négative. Fabio Viscogliosi revient sur le drame du tunnel du Mont Blanc qui s’est déroulé en 1999, drame qui lui a ravi ses parents. Ce qui m’a déstabilisée, c’est que ce récit n’est ni vraiment un devoir de mémoire envers ses parents décédés, ni vraiment une dénonciation de l’affaire du tunnel. Si l’auteur se remémore ses chers disparus, ce n’est que fugitivement, au milieu de souvenirs épars et de bribes d’information sur un roman lu, une citation, un fait historique, etc. Impossible de cerner où voulait en venir l’auteur. J’ai eu l’impression que l’ensemble manquait de cohérence , et je n’ai pas réussi à m’intéresser à cette suite de souvenirs décousus…

Bien que je puisse facilement imaginer que Fabio Viscogliosi ait écrit « Mont Blanc » pour se purger de toutes ces pensées qui lui encombrent l’esprit, en tant que lectrice je n’y malheureusement pas vu grand intérêt. Je sais, ça semble horrible à dire, mais je suis certainement passée à côté du propos de ce roman. Je n’ai pas du tout été touchée par la narration de ce drame véridique, comme si l’auteur mettait une distance entre le lecteur et lui-même, impression renforcée par l’écriture qui m’a semblé impersonnelle. Mont Blanc n’était pas fait pour moi…