Hygiène de l'assassin, roman

Amélie Nothomb

Le Livre de poche

  • 7 septembre 2016

    Bien, mais qui se termine sur une mauvaise note

    La sentence est tombée, Prétextat Tach n’a plus que quelques semaines à vivre. Écrivain prolifique, prix Nobel de littérature, vivant en ermite… il accepte pour l’occasion de répondre à quelques interviews de journalistes triés sur le volet. Les quatre premières entrevues laissent les journalistes à terre.

    Prétextat Tach se joue d’eux et les manipule à sa guise, s’amusant à les faire tourner en bourrique. Il ne doute pas un seul instant qu’il en sera de même pour le cinquième… Sauf qu’il tombe sur un os. Sur Nina, plus exactement. Elle tient tête à ce misogyne notoire et va même plus loin car elle le déstabilise et l’interroge sans relâche, jusqu’à révéler de sombres secrets.

    Le rythme va crescendo, la tension augmente au fil des pages. On sent que la vérité n’est pas loin, qu’elle affleure petit à petit. Les échanges entre les deux personnages sont rapides, cyniques, cruels voire même violents. Et c’est extrêmement bon à lire. Les dialogues sont dynamiques, si remplis de mauvaise foi et d’absurdité que c’en est truculent. Sauf que ça ne dure pas… la fin n’étant pas à la hauteur du reste du roman. Ce qui est vraiment dommage. En effet, elle est logique, mais pas satisfaisante.

    En conclusion, un livre très prenant et que j’ai pris plaisir à lire… La joute verbale à laquelle se livrent Prétextat et Nina est aussi corrosive que jubilatoire. Dommage que la fin soit en deçà du reste.