Moi, assassin

Antonio Altarriba, Keko

Denoël

  • Conseillé par
    2 janvier 2015

    "Bloody album"

    D’abord il y a le choc visuel. Un album tout en aplats noir et blanc aux contrastes tranchants où seule la couleur rouge sang gicle sur les pages, au rythme des crimes commis au scalpel par le héros de ce roman graphique profondément noir.  Sensations et émotions esthétiques garanties grâce au talentueux dessinateur Keko (José Antonio Godoy Cazorla) qui intègre avec élégance dans ses cases d’encre et de lumières, les toiles superbes, mais terrifiantes de Goya, Ensor, Grünewald, Delvaux, Munch, Dix, Bacon…

    Et puis, il y a le scénario virtuose et macabre imaginé par l’espagnol Antonio Altarriba. Après la biographie graphique consacrée à son père qui s’est suicidé, « L’art de voler », ce romancier, essayiste et professeur de littérature française à l’Université du Pays Basque nous met dans les pas, non pas d’un tueur en série - car aucun de ses crimes ne se ressemble-,   mais d’un tueur-arty  pour qui « Tuer n’est pas un crime. Tuer est un art ».

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