Machiavel en démocratie, Mécanique du pouvoir
EAN13
9782213652283
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Machiavel en démocratie

Mécanique du pouvoir

Fayard

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Machiavel a-t-il raison, a-t-il tort ? Le premier il a décrit, non sans
complaisance, la mécanique du pouvoir des temps passés : la lutte pour sa
conquête, l’affrontement des ambitions égoïstes. Mais de la finalité du
pouvoir il ne parle guère, comme si sa possession était un but en soi.

La démocratie a-t-elle changé tout cela ? Démocratie ou dictature, la fin
demeure la même : l’appropriation du pouvoir par tous les moyens, aussi
longtemps que possible. Mais quand règne la démocratie, le Politique ne peut
plus s’inspirer des Lénine, Staline, Hitler, Mao, il ne cherche plus à faire
peur, mais à plaire, à communiquer, à entraîner à soi le peuple en utilisant
toutes les armes de la séduction, tels Blair, Clinton ou Mitterrand. Si
l’esprit de domination l’inspire toujours, les moyens employés ne sont plus
les mêmes.
Reste qu’observer la réalité ne dispense pas de souhaiter qu’elle soit autre.
Se référer à des convictions morales fait sourire les cyniques, mais en
démocratie le pouvoir ne peut pas être une fin en soi. Le conquérir, pour y
puiser les satisfactions et les exaltations de l’instant, ou bien pour compter
dans l’Histoire longtemps après sa mort : les deux ne vont pas nécessairement
de pair. Cependant cela arrive, comme l’ont montré Roosevelt, de Gaulle, Kohl
et d’autres.

Edouard Balladur décrit le mode d’emploi de la politique au XXe siècle avec
une lucidité teintée d’amusement.
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