- EAN13
- 9782348058387
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 02/01/2020
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Abondance et liberté
Une histoire environnementale des idées politiques
Pierre Charbonnier
La Découverte
Autre version disponible
-
Papier - La Découverte 25,00
Sous la forme d'une magistrale enquête philosophique et historique, ce livre
propose une histoire inédite : une histoire environnementale des idées
politiques modernes. Il n'ambitionne donc pas de chercher dans ces dernières
les germes de la pensée écologique (comme d'autres l'ont fait), mais bien de
montrer comment toutes, qu'elles se revendiquent ou non de l'idéal écologiste,
sont informées par une certaine conception du rapport à la terre et à
l'environnement.
Il se trouve que les principales catégories politiques de la modernité se sont
fondées sur l'idée d'une amélioration de la nature, d'une victoire décisive
sur ses avarices et d'une illimitation de l'accès aux ressources terrestres.
Ainsi la société politique d'individus libres, égaux et prospères voulue par
les Modernes s'est-elle pensée, notamment avec l'essor de l'industrie assimilé
au progrès, comme affranchie vis-à-vis des pesanteurs du monde.
Or ce pacte entre démocratie et croissance est aujourd'hui remis en question
par le changement climatique et le bouleversement des équilibres écologiques.
Il nous revient donc de donner un nouvel horizon à l'idéal d'émancipation
politique, étant entendu que celui-ci ne peut plus reposer sur les promesses
d'extension infinie du capitalisme industriel.
Pour y parvenir, l'écologie doit hériter du socialisme du XIXe siècle la
capacité qu'il a eue de réagir au grand choc géo-écologique de
l'industrialisation. Mais elle doit redéployer l'impératif de protection de la
société dans une nouvelle direction, qui prenne acte de la solidarité des
groupes sociaux avec leurs milieux dans un monde transformé par le changement
climatique.
propose une histoire inédite : une histoire environnementale des idées
politiques modernes. Il n'ambitionne donc pas de chercher dans ces dernières
les germes de la pensée écologique (comme d'autres l'ont fait), mais bien de
montrer comment toutes, qu'elles se revendiquent ou non de l'idéal écologiste,
sont informées par une certaine conception du rapport à la terre et à
l'environnement.
Il se trouve que les principales catégories politiques de la modernité se sont
fondées sur l'idée d'une amélioration de la nature, d'une victoire décisive
sur ses avarices et d'une illimitation de l'accès aux ressources terrestres.
Ainsi la société politique d'individus libres, égaux et prospères voulue par
les Modernes s'est-elle pensée, notamment avec l'essor de l'industrie assimilé
au progrès, comme affranchie vis-à-vis des pesanteurs du monde.
Or ce pacte entre démocratie et croissance est aujourd'hui remis en question
par le changement climatique et le bouleversement des équilibres écologiques.
Il nous revient donc de donner un nouvel horizon à l'idéal d'émancipation
politique, étant entendu que celui-ci ne peut plus reposer sur les promesses
d'extension infinie du capitalisme industriel.
Pour y parvenir, l'écologie doit hériter du socialisme du XIXe siècle la
capacité qu'il a eue de réagir au grand choc géo-écologique de
l'industrialisation. Mais elle doit redéployer l'impératif de protection de la
société dans une nouvelle direction, qui prenne acte de la solidarité des
groupes sociaux avec leurs milieux dans un monde transformé par le changement
climatique.
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