Le Blasphème: du péché au crime, Problèmes d'histoire des religions
EAN13
9782800417004
Éditeur
Editions de l'Université de Bruxelles
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Le Blasphème: du péché au crime

Problèmes d'histoire des religions

Editions de l'Université de Bruxelles

Indisponible

Autre version disponible

Le blasphème était le thème du colloque international organisé en 2011 par le
Centre interdisciplinaire d’étude des religions et de la laïcité de l’ULB.

Considéré comme une attaque au fondement même de l’ordre social et de la
morale publique, le blasphème – au sens d’irrévérence envers ce qui est révéré
par les religions – a été et est toujours réprimé en tant que tel.

Cet ouvrage rassemble plusieurs études autour de l'un des thèmes centraux et
sensibles de l'histoire des religion.

EXTRAIT

Objet de condamnation sous Louis XIV, considéré de tout temps comme une
attaque au fondement même de l’ordre social et de la morale publique, le
blasphème a été et est toujours condamné en tant que tel. Sa répression figure
ainsi, aujourd’hui encore, dans la constitution de l’Irlande, ou dans le code
pénal de nombreux pays démocratiques : en Allemagne, au Danemark, en Italie,
aux Pays-Bas, en Pologne, au Royaume-Uni ou en Suisse notamment. Il n’est donc
pas qu’en Irak, au Pakistan ou au Nigeria que la loi défend Dieu et ses
adeptes de toute atteinte aux dogmes religieux ; la législation de plusieurs
démocraties libérales le prévoit aussi, montrant la persistance de
l’imprégnation d’interdits religieux au cœur de nos systèmes juridiques.
En 2005, l’affaire dite des caricatures de Mahomet a ramené sur le devant de
la scène la question du blasphème et réveillé les interrogations sur la
licéité de discours et d’images manifestant de l’irrespect à l’égard des
religions, fût-ce sur le mode satirique et non sur celui du sacrilège,
sacrilège que Voltaire, pourtant ardent pourfendeur de la punition du
blasphème, dénonçait sans ambage. Bien que Voltaire n’ait jamais écrit la
phrase célèbre « Je hais vos idées mais je me battrai jusqu’au bout pour que
vous puissiez les exprimer », il ne fait aucun doute que pour le chantre de la
tolérance et le défenseur du chevalier de La Barre, l’interdiction du
blasphème enfreignait la liberté d’expression.
S'identifier pour envoyer des commentaires.