Contes créoles (II)
EAN13
9782844506214
Éditeur
Ibis Rouge
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Contes créoles (II)

Ibis Rouge

Indisponible
Transcrits et traduits en français par Louis Solo Martinel.

Désirant poursuivre ses recherches sur Hearn au Japon, Louis Solo Martinel
était venu demander à Sukehiro Hirakawa ses impressions sur la thèse qu'il
préparait sur l'œuvre de Hearn. Il lui montra alors la photocopie du carnet et
lui recommanda de travailler sur ce nouveau matériel. Martinel, en parcourant
ces textes créoles s'écria : « C'est hallucinant ». Ce jeune chercheur
martiniquais, en arrivant au pays du soleil levant, trouva un patrimoine
culturel de ses ancêtres martiniquais sous cette forme inattendue. Quelle
heureuse découverte et quelle heureuse redécouverte de sa langue maternelle
d'il y a plus de cent ans. Il se mit immédiatement à l'œuvre et déchiffra les
8 contes, quelques proverbes créoles et d'autres éléments. Puis, il entama la
traduction française. Le manuscrit se présente sous la forme d'un carnet dont
la couverture porte une mention écrite horizontalement : Contes N 2. Il
contient huit contes : Pié-Chique-À, Compè Lapin adans bassin li roi, Zhistouè
piment, Tête, Maman Marie, Li roi té ka mandé yon batiment, Ti Poucette, Adèle
épi Ti-Jean et quelques morceaux de proverbes, bribes de chansons, haillons de
paroles en premières et dernières pages.

Ces exemples parmi d'autres témoignent du voyage intertextuel de l'oralité
créole : condition exclusive de toute littérature orale. Compère Lapin, Tigre,
Éléphant représentent l'héritage culturel africain déporté, transformé, tordu,
plié aux besoins de la nouvelle culture créole. Ti Poucette, Ti-Jean
constituent l'héritage culturel européen arrivé en terre nouvelle remanié,
tordu, plié lui aussi aux besoins de la nouvelle culture créole. Afrique et
Europe, les deux plus importants pôles de l'histoire, de la culture en créole.

Lafcadio Hearn

Avant de s'installer définitivement au Japon, Lafcadio Hearn vécut deux ans
(1887-1889) à Saint-Pierre, capitale de la Martinique d'avant la tragédie
(l'éruption volcanique de mai 1902). Il y accomplit une tâche colossale :
recueillir des contes créoles, des bribes de paroles et de chansons
populaires, des tim tim (devinettes). Hearn meurt prématurément le 26
septembre 1904, à Tokyo à l'âge de 54 ans. En 1932 paraît un ouvrage posthume
intitulé Trois fois bel conte contenant les textes originaux de 6 contes en
créole martiniquais qu'il avait recueillis lors de son séjour à Saint-Pierre.
En 1988, Sukehiro Hirakawa découvre chez l'un des descendants de Lafcadio
Hearn, M. Akio Inagaki, un carnet intitulé : Contes créoles (N°2).
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