Copé, l'homme pressé - Enquête sur celui qui veut la place de Sarkozy

L'actuel président du groupe UMP à l'Assemblée nationale a les dents longues et ne le cache pas. Né à Boulogne-Billancourt en 1964, de mère algérienne et de père roumain, il grandit dans le culte du gaullisme et du pompidolisme. Entré à Sciences Po en 1985, à l'ENA en 1987, il est le père - divorcé - de trois enfants. Directeur de cabinet du président de Dexia Crédit de 1989 à 1991, maire de Meaux de 1995 à 2002 et depuis 2005, député de la 6e circonscription de Seine-et-Marne, ce proche de Jacques Chirac, dont il anima la cellule de réflexion économique, puis d'Alain Juppé et Dominique de Villepin, devient en mars 2004 ministre délégué à l'Intérieur, puis au Budget et à la Réforme budgétaire et tout à la fois porte-parole des gouvernements Raffarin et Villepin.Avocat depuis 2007, il exerce au sein du cabinet d'affaires Gide Loyrette Nouel, chargé entre autres de conseiller l'État dans le projet de fusion GDF-Suez.Pour les besoins de cette biographie, les auteurs ont longuement interrogé leur modèle. Forts d'une recommandation de celui-ci : « Vous pouvez continuer à chercher, je n'ai pas de cadavres dans les placards », ils démontrent que le clone de Sarkozy en applique scrupuleusement la méthode : « Courir devant, tacler, repartir, tacler ». Ils citent ses propos peu amènes sur le « Sarkoland » lors du dernier Campus d'été de l'UMP. Ils révèlent enfin qu'il a recruté Guillaume Peltier, ancien bras droit de Philippe de Villiers et ex-responsable des jeunes du FN, auteur des concepts d'« hyper-Parlement » et de « Ve République bis » chers au président du groupe UMP.