Études chinoises XXXIII-1 (2014)
EAN13
9782252039403
ISBN
978-2-252-03940-3
Éditeur
Klincksieck
Date de publication
Collection
ETUDES CHINOISE
Nombre de pages
208
Dimensions
21 x 14,9 x 2,8 cm
Poids
275 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Études chinoises XXXIII-1 (2014)

Klincksieck

Etudes Chinoise

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RÉSUMÉS Alain ArraultLes activités, le corps et ses soins dans les calendriers de la Chine médiévale (IXe-Xe s.) Les activités, ce qu'il est conseillé de faire ou de ne pas faire, apparaissent dans les rubriques journalières des calendriers chinois à l'aube de la dynastie des Tang (618-­907). Nous est parvenu, grâce aux documents retrouvés à Dunhuang, un nombre relativement conséquent de calendriers, environ une cinquantaine, répartis sur une période de temps parfaitement délimitée, du IXe au Xe siècle. L'extrême foisonnement des méthodes divinatoires mises en oeuvre dans le calendrier pour déterminer, entre autres, les activités, nous amène dans un premier temps à nous interroger sur la manière dont les calendriers étaient fabriqués, en faisant notamment appel aux sources japonaises. Dans un second temps, faceà la centaine d'activités répertoriées, nous tentons d'en dégager des catégories pertinentes pour en faire une analyse statistique sur une durée de quelque deux cents années. Toutefois, en dehors de ces approches quantitatives, comment faire parler ces activités qui nous apparaissent dénuées de contexte? Nous prenons ici l'exemple des soins du corps, essentiellement résumés dans les calendriers par les expressions « laver les cheveux et le corps » (muyu 沐浴), « raser la tête » (titou 剃頭), « laver la tête » (xitou 洗頭), « enlever les cheveux blancs » (ba baifa 拔白髮), « couper les ongles des mains et des pieds » (jian shou zu jia 剪手足甲). En convoquant diverses sources, littéraires, médicales, religieuses, etc., nous tentons de répondre aux questions suivantes: quelles conceptions avaient les Chinois de ces activités d'une manière générale et plus particulièrement dans l'hémérologie? Existe-­t-­il une solution de continuité entre les discours sur les soins du corps et ce que laisse transparaître le calendrier? Enfin, le calendrier développe-­t-­il un discours spécifique sur le corps? Georges FavraudL'immortel Zhou Fuhai 周福海 (? - c. 1935)Construction hagiographique et communautaire dans le taoïsme Chunyang Le taoïste Zhou Fuhai 周福海 (?-­c. 1935), ermite, maître d'alchimie physiologique et guérisseur, refonda au début du XXe siècle la tradition du « Yang pur » (Chunyang 純陽), dans le bassin de la Xiang 湘, à l'est du Hunan. Ce maître de l'ère républicaine est aujourd'hui considéré par des communautés locales de femmes taoïstes comme un immortel divin et comme l'ancêtre fondateur de leur généalogie rituelle. Cet article étudie son parcours de guérisseur taoïste, puis la construction de son culte et de son identité d'immortel, à partir d'observations de terrain et de témoignages oraux, ainsi que d'un texte rituel et d'unecourte hagiographie officielle. Il porte par ce prisme un regard ethnologique sur la construction communautaire et sur la transmission actuelle du Chunyang dans l'est du Hunan, région où elle s'était particulièrement développée durant la dynastie des Song (960-­1279). Nathalie MartinCréation d'une revue littéraire shanghaienne: l'exemple de Tiandi (1943-1945), revue de l'écrivain Su Qing Au cours des années quarante, marquées par la guerre et un contexte politique complexe, de nombreuses revues furent publiées à Shanghai en dépit des obstacles et des difficultés. Dans cet article est étudié le cas particulier de la revue Tiandi 天地 (Le Ciel et la Terre), créée par une femme, Su Qing 蘇青, notamment les difficultés techniques et matérielles qui se posèrent au cours de la brève existence de cette revue. Une telle étude permet de porter un nouveau regard sur l'activité d'une écrivain qui revendiqua son indépendance, qui continua à publier dans une ville aux mains des Japonais et fut proche de certaines personnalités importantes du gouvernement de Nankin, mais qui fut aussi soucieuse de refléter, tant par ses écrits que dans sa revue, la vie quotidienne shanghaienne, bien loin des querelles stylistiques qui opposaient les différents courants littéraires de l'époque. Pour ces différentes raisons, Su Qing fut vilipendée par les uns et soutenue par les autres. Sa revue est au centre la vie shanghaienne des années quarante et en reflète toute la complexité. Stéphanie HomolaLes usages de la main dans les calculs divinatoires Les praticiens des arts divinatoires chinois ont l'habitude de s'aider de la paume de la main pour effectuer diverses opérations en parcourant avec le pouce les positions matérialisées par les phalanges des quatre autres doigts. Deux techniques sont ici examinées: la méthode du petit liuren 小六壬, pratiquée par tout un chacun dans la vie quotidienne, et le calcul des signes horoscopiques par les spécialistes des arts divinatoires. En facilitant la manipulation et la mémorisation des réseaux complexes de symboles cosmologiques, le dispositif de la main opère comme un outil de communication entre le microcosme et le macrocosme. Il est également l'expression d'un savoir commun sur le destin et peut ainsi être mis enparallèle avec les arts de la mémoire occidentaux qui renvoient non seulement à une mnémotechnique mais également aux valeurs partagées par une communauté. Julie RemoivilleLe renouveau religieux en Chine contemporaine: Le rôle social des lieux de culte en contexte urbain Les nouvelles politiques et réformes mises en place au lendemain de la Révolution Culturelle en Chine ont permis un renouveau religieux dans les milieux urbains, exerçant ses effets sur la structuration même du champ religieux chinois. Après une brève présentation de la situation religieuse de la ville de Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang, je propose dans cette note de recherche d'analyser le rôle social que peuvent jouer aujourd'hui les lieux de culte en contexte urbain. En effet, une analyse des différentes activités religieuses que l'on peut observer dans les lieux de culte de la ville, ainsi que des types de fidèle pratiquant ces activités, permet de constater qu'il existe actuellement une coupure sociale profonde entre les acteurs de la vie religieuse autour des petits temples et ceux autour des temples officiels, reconnus par l'État. Claire VidalSavoir-faire et savoir-être bouddhiques dans la Chine contemporaine. Du court-métrage Le pèlerinage du Putuoshan Grand centre de pèlerinage situé non loin de Shanghai, le Putuoshan est visité quotidiennement par des milliers de fidèles venus de Chine et de toute l'Asie orientale pour y vénérer le bodhisattva Guanyin. Depuis les années 1980, les vastes projets de reconstruction des monastères, les politiques en faveur du développement du tourisme et plus récemment les initiatives liées à la patrimonialisation ont profondément transformé le site et les pratiques de pèlerinage. Depuis 2010, un court-­métrage, élaboré conjointement par l'Association bouddhique et les autorités locales, est diffusé dans les bateaux qui mènent les pèlerins jusqu'à l'île; il se présente comme un mode d'emploi leur expliquant les manièresd'accomplir les rituels et d'interagir avec les religieux, Guanyin et Bouddha. À travers l'analyse détaillée de deux séries de scènes, je propose d'apporter un éclairage sur les processus culturels de production de savoirs bouddhiques auxquels ce film participe, au regard du contexte politique et idéologique dans lequel ils s'intègrent. English abstracts Alain ARRAULT: Activities, the Body and its Care in Calendars from Medieval China (9th-­‐‑10th cent.)Activities, what is advisable to do or not to do, appear in the daily entries of Chinese calendars at the beginning of the Tangdynasty (618-907). Thanks to documents found at Dunhuang, a relatively significant number of calendars have come down to us, with some 50 examples spread over a clearly defined period from the 9th to the 10th century. The extraordinary profusion of divinatory methods implemented in calendars to determine, among other things, daily activities leads us first to examine the ways in which calendars were produced, with special reference to Japanese sources. Second, given the hundred or so activities listed, we try here to identify pertinent categories in order to make a statistical analysis covering a period of some 200 years.However, in addition to this quantitative approach, how can we make these activiti...
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