Conseils de lecture

17,90
Conseillé par (Libraire)
22 août 2017

la jungle

Béatrice, veuve d’un flic FN découvre la jungle de Calais et fait connaissance avec les migrants en devenant bénévole. Une magnifique prise de conscience des autres et une très belle histoire d’amour la méneront à enfreindre la loi sans s’en rendre compte.
Un livre nécessaire pour combattre les préjugés.


Conseillé par (Libraire)
21 août 2017

Bienvenue au Louvre

Infanticide, génocide, régicide, assassinat politique, l’auteur analyse une trentaine d’œuvres d’art en s’appuyant sur une étude criminologique digne des meilleurs limiers. Brillante analyse entre autres de l’absence de Charlotte Corday du tableau de David, Marat assassiné, le peintre pensait que personne ne se souviendrait de celle qui avait tué « l’Ami du Peuple » !
Une seule envie, aller au musée du Louvre et mener sa propre enquête ! Erudit et distrayant !


Abigael

Viviane Hamy

22,00
Conseillé par (Libraire)
20 août 2017

Roman initiatique

Gina, jeune collégienne, doit quitter Budapest et sa vie aisée pour rejoindre une école réputée mais très stricte où les règles imposées ne souffrent aucune dérogation. L’institution religieuse Matula est situé à Arkod, ville battue des vents au fin fond de la Hongrie. L’action se passe pendant la seconde guerre mondiale mais l’école, retirée du monde en perçoit faiblement les échos. La rigueur de l’enseignement et la discipline prégnante qui y règnent développent chez les élèves une solidarité sans faille et d’ingénieuses méthodes pour échapper à la dureté du lieu. Mais Abigaël, la statue dans le jardin, recueille et répond aux questions…Ce livre paraît à l’occasion du 100ème anniversaire de la naissance de Magda Szabó, la grande dame des lettres hongroises. Les portraits des professeurs et des élèves sont pétris de vérité, les conversations des jeunes filles et leurs interrogations décrites subtilement. Superbe !


Héloïse d'Ormesson

24,00
Conseillé par (Libraire)
6 juin 2017

L’histoire se déroule lors de la seconde guerre mondiale en Angleterre, un frère Kenneth, sa sœur Constance (tous deux célibataires et leur cousine Connie habitent ensemble dans une belle demeure de la campagne Londonienne, loin des affres de la guerre. Ils vivent dans un cocon régenté par Constance qui organise « l’intendance » et gère la vie de chacun en imposant ses (propres) idées… Le blitz les contraignent à remplir leurs chambres inoccupées donc ils décident d’ouvrir leur porte à une amie Betty et à son fils Richard. Ils engagent une nouvelle servante Vartouhi, réfugiée de Bäiramie qui par sa gaieté et son impertinence va bouleverser leur quotidien réglé et ordonné, libérant les pensées et les sentiments de chacun…
Stella GIBBONS dépeint avec tendresse une bourgeoisie, guindée, pétrie de principes. On s’attache aux personnages : à Constance et Kenneth qui ont été écrasés par la personnalité de leur mère, maîtresse femme belle et cultivée, ayant vécu leur vie par procuration par peur de la réalité et de souffrir, à Betty jolie veuve et son fils Richard qui s’amourache de Vartouhi en vain, à Vartouhi qui détonne par rapport au reste de la maison !

lu par Véronique P.


roman

JC Lattès

20,00
Conseillé par (Libraire)
6 juin 2017

L'auteur, d'abord. Elle voit dans l'écrire la traduction des actes. Ecrire, c'est faire, c'est pratiquer.
Pour écrire ce roman liant nos humanités à la condition animale, elle est allée sur le terrain, celui de la production industrielle de la viande, celui des abattoirs.
Cette femme est singulière.
C'est un exercice de méditation qui est à l'origine de cette exploration, mieux, de cette enquête, source du roman. " Le pratiquant se visualisera comme un animal mené à l'abattoir."
Elle vit ainsi et le dit. " Derrière tout projet, dans la vie, il y a une impulsion folle, radicale, qui vient d'une première pensée. "
Elle a vu toutes les étapes que vit l'animal, le cochon, avant d'atterrir dans des assiettes, ce en 180 jours.
Enquête donc, et voir ce qui a changé le rapport à l'animal, qui est devenu produit, viande à consommer, cela uniquement. Vraiment ?

Le roman, maintenant.
Deux êtres face à leur sensibilité, leurs choix à vivre, leurs failles comme guide. Un professeur de philosophie, Martin qui travaille sur la cause animale.
Un employé, Camélia qui travaille dans l'industrie de la viande, chargé de surveiller toutes les étapes à engraisser le cochon, de l'insémination à l'abattoir. Voir l'animal de sa naissance à sa mort, ramené à l'état de viande sur pattes, à l'état de profit, à l'état d´objet de consommation.
Mais le regard de l'animal, la souffrance de l'animal, l'intuition de l'animal, l'humanité reconnue en l'animal...
Pas de militantisme effréné, pas de jugement, juste ramener à nos humanités, juste donner à penser ce qui est fait. Chacun intervient à un niveau ou un autre du processus. Comment et pourquoi l'industrialisation de l'animal ? Quelles mises en place au long cours, quelles implications, conséquences et choix dans le rapport à vivre, dans le rapport au monde, dans le rapport à l'autre, dans celui à la mort. Finalement, voir le lien imperceptible mais lien absolu cependant, entre toutes les formes de vie.
Percevoir finement en lisant ce roman ce qui nous relie à l'autre, par le biais même de ce qui semble nous en séparer. Nous faisons tous face aux mêmes souffrances, chacun pare les coups, les prend, les soigne à sa manière mais nul n'est épargné. Reste l'amitié.

Lu par Nathalie M.